Gakuun Y.
Identité
Nom complet : Gakuun Yoshida
Date & lieu de naissance : 5 Mai 1990 • Mayaku
Âge : 26 ans
Signe astrologique : Taureau / Singe
Orientation sexuelle : Bisexuel
Origine(s) : Japonais
Langue(s) parlée(s) : Japonais
Crédit avatar : Freude - Andrahilde
Classe & situation sociale : Sans domicile fixe ; Donc pas très riche
Profession : officiellement, incapable de garder un emploi plus de trois jours. Officieusement, il vole pour trouver à bouffer.
Casier judiciaire : Gakuun est inculpé dans plusieurs vols.
Ancienneté : Depuis sa naissance
Quartier
Le quartier où vous désirez habiter à Mayaku :Quartier EST
Habitation : Squat
Physique
« T'es moche »Notre apparence définit-elle notre personne ? Surement pas. Cependant, il est clair que le premier jugement se fonde sur le physique. Gakuun le sait, c’est pourquoi sa situation de sans domicile ne se lit pas sur sa tronche.
C’est vrai, Gakuun n’est pas moche, son rasage est presque parfait, il est relativement propre, sens relativement bon et s’habille relativement bien. Rien à signaler. Gakuun est un jeune adulte comme on en croise partout à Mayaku, et dans le reste du monde. Hormis ses cheveux bleus et ses nombreux piercings, Gakuun ne sort certainement pas de l’ordinaire. Il se fond parfaitement dans la masse, marche tête baissée dans la rue, comme tout le monde, les mains fourrées dans les poches, un casque sur les oreilles, une cigarette entre les lèvres.
Son style vestimentaire se rapproche plus de celui de l’adolescent un peu immature, que de celui du jeune adulte responsable et projeté vers son avenir. Gakuun aime les t-shirts avec des inscriptions du genre « Sauvez un bambou : Mangez un panda » ou « Que la flemme soit avec toi », enfin vous voyez le genre. Il porte également des pantalons troués et des rangers un peu crades. Gakuun possède de nombreux piercings qu’il arbore fièrement, surtout ceux de ses oreilles qu’il aime tout particulièrement.
Il n’est pas forcément très grand, mais n’est pas trop petit non plus. Il n’est pas très musclé, mais sa carrure lui donne l’air un peu costaud. En vrai, il a du mal à ouvrir les pots de cornichons et ne peut pas faire trois pompes d’affilé.
Gakuun n’est pas forcément sportif, il aime plutôt flemmarder et ne rien faire, et est rebuté à la vue d’une paire d’altères ou d’un tapi de gym. Il possède cependant une plutôt bonne endurance, et son corps svelte lui permet de courir plutôt vite, même s’il ne met pas la pâtée à Usain Bolt.
Pour un asiatique, Gakuun a plutôt le teint pâle, et possède des yeux verts peu communs qui vous donnent l’air d’être jugés en permanence lorsqu’il vous regarde. Gakuun a en effet ce qu’on appelle communément une « Resting bitch face ». Il a toujours l’air blasé ou en colère, et même lorsqu’il est amusé et qu’il rit de bon cœur, il a l’air de se foutre de votre gueule et de vous jugez très fort. En plus, Gakuun n’est pas vraiment un gars qui a l’habitude de sourire, donc c’est clair que ça lui donne un aspect peu avenant.
Autrement, Gakuun n’a pas de problèmes de santé notables, si ce n’est qu’il supporte très mal la douleur, ce qui fait de lui un gros fragile qui jure pendant vingt minutes lorsqu’il se cogne le petit doigt de pied contre un mur ou un meuble. Il tombe également très souvent et très facilement malade. Une petite pluie le cloue au lit pour une semaine, un gros orage pour un mois.
Malgré sa situation précaire, on peut dire que Gakuun prend soin de son apparence. Il essaie de manger sainement et de toujours bien se raser, en prenant soin de garder une petite barbichette, dans l’espoir de pouvoir se faire des tresses, un peu à la Jack Sparrow. Il tient également beaucoup à entretenir sa chevelure, et leur couleur bleue-verte.
Pour terminer, notons que Gakuun souffre de myopie. Certes, plutôt légère, mais l’empêchant tout de même de voir tout à fait correctement. Il a donc une vision assez floue et souffre assez souvent de mal de têtes, dus au fait qu’il ne porte pas de lunettes correctrices.
Caractère
« T'es chelou »« J’ai pas eu le choix. »
Trop facile. Et pourtant, c’est l’excuse qui rythme la vie de Gakuun. Il n’a jamais pu faire d’études. « Pas eu le choix. » Il a commencé à voler. « Pas eu le choix. » Il a, à chaque fois, fini par démissionner de son nouveau travail au bout de quelques jours à peine. « Pas eu le choix. »
Si, pour beaucoup, la vie est comme une pomme juteuse que l’on doit croquer à pleine dent afin de profiter pleinement de sa saveur douce et sucrée, la pomme qu’a reçue Gakuun est pourrie et pleine de vers, et elle continue de le dégoûter un peu plus chaque jour.
Gakuun a, depuis longtemps, cessé de rêver. « Pas le choix. » Dans son enfance, le jeune homme était rempli de rêves irréalistes, et les murs à l’apparence infranchissables qui se dressaient devant lui ne lui faisaient pas peur. En grandissant, voyant qu’il ne pouvait franchir ces murs, il a fini par arrêter de vouloir les escalader, et s’est plutôt assis contre les murailles froides le coupant de ses espoirs passés, en attendant un miracle qui ne viendrait jamais.
On entend souvent les gens dire « j’ai jamais de chance. » Souvent, ces propos sont exagérés, et ils le sont peut-être également lorsqu’ils sortent de la bouche de Gakuun, mais c’est vrai que le bougre n’a pas eu une existence des plus faciles. Il a, depuis longtemps, arrêté de croire en sa bonne étoile, qui a du se perdre en chemin et n’a jamais pu veiller sur le garçon. Certes, physiquement, on peut dire que Gakuun est bien vivant. Son cœur bat, ses poumons se gonflent au rythme de sa respiration, sa cervelle barbotte joyeusement à l’intérieur de son crâne. Seulement, à défaut de vivre, Gakuun se contente d’exister. Il se lève, le matin… ou l’après midi. Ou le soir. Il se lève et arpente les rues jusqu’à trouver un bar où il pourra noyer sa peine, et dépenser sans compter le peu d’argent qu’il a réussi à amasser. Brûler de l’argent dans de l’alcool lui donne la sensation enivrante d’être vivant, de faire quelque chose de bien, pour une fois, puisqu’après trois verres, Gakuun part pour un autre monde, ferme les yeux à la misère qui l’entoure et se retrouve en son for intérieur, ses pensées néfastes enfermées à double tour dans un coffre qui ne s’ouvrira qu’au matin suivant…
La souffrance physique est bien plus supportable que la souffrance morale, et un bon mal de crâne empêche toujours Gakuun de se concentrer sur sa vie de merde. Il n’a jamais su relativiser sur le sens de sa vie, et détruire son corps à petit feu doit l’aider à se sentir mieux.
Gakuun n’a jamais voulu faire partie des
bad guys. S’il est devenu méchant aux yeux de la société, c’est justement parce que, selon lui, il n’a pas eu le choix. Naïf de nature, en plus d’être sacrément influençable, son milieu de vie ainsi que ses fréquentations n’ont pas aidé au bon épanouissement du garçon, qui s’est vite retrouvé du côté obscur sans même savoir comment il était arrivé là. Gakuun semble n’avoir jamais appris de ses erreurs, répétant inlassablement les mêmes bourdes, faisant toujours confiance aux gens aveuglément, sans se poser de questions, feignant de se méfier et finissant toujours dans la gueule du loup.
Il sait bien que la loi du plus fort règne dans le monde qui l’a accueilli en son sein. Il sait que la moindre erreur pourrait lui être fatale. Il sait qu’il devrait être plus méfiant et faire attention à ceux qui l’entourent. Il sait qu’il est une cible pour les profiteurs. Mais Gakuun, au fond de son trou, ne fait rien pour se sortir de sa situation. Il glisse, inexorablement, vers un gouffre qui l’engloutit un peu plus chaque jour. Et même s’il apercevait la lumière au bout du tunnel, il la contemplerait, et finirait par se retourner, et s’enfoncer un peu plus vers les ténèbres.
Gakuun a accepté son sort. Il ne croit plus en Dieu, mais continue de penser que s’il vit ça au moment où il le vit, c’est que telle était sa destinée. C’est le destin qui l’a guidé jusqu’à ce bar qui l’accueille depuis l’aube, c’est le destin qui lui apporte son shot de tequila, c’est le destin qui le guide jusqu’à la sortie du bar et qui le fait s’enfoncer dans des ruelles étroites où il aura tout le loisir de gerber le maigre contenu de son estomac.
C’est le destin qui lui apportera le miracle qu’il attend, si celui-ci doit arriver un jour. Et s’il n’arrive jamais, tant pis, Gakuun continuera de se laisser guider par la faim, la soif, l’envie de chier ou de jouer au type normal qui va au boulot en métro, comme tout le monde.
A force de côtoyer les gens de la rue, Gakuun a fini par apprendre à s’adapter aux situations les plus délicates, ainsi qu’à chaque personne qu’il rencontre. Il est gentil avec le barman et avec la vieille qui a du mal à tirer son chariot, il baisse les yeux devant le gros baraqué qui cherche la merde à celui qui le regarde de travers et se fait tout petit devant le dealeur aux muscles saillants qui va le défoncer s’il dit quoi que ce soit. Gakuun évite, tant qu’il le peut, de créer des problèmes et de se mettre des gens à dos, même s’il finit toujours, la faute à sa naïveté de gamin de 5 ans, par se lier aux mauvaises personnes qui vont lui apporter un bon paquet de soucis.
Gakuun est plutôt passif, il se fond dans la masse et reste dans l’ombre, il ne cherche pas la gloire ni la reconnaissance, et cherche surtout pas à s’imposer. C’est un suiveur qui a bien du mal à prendre des décisions tout seul. C’est un parasite qui a besoin d’un hôte pour survivre, incapable de se gérer tout seul. Il est timide, introverti et appréhende toujours les nouvelles rencontres. Il a peur de passer pour ridicule auprès des personnes qui l’intimident et a du mal à déglutir quand une belle fille le regarde intensément.
Il n’a jamais cessé d’être un enfant. Brisé et désillusionné, mais un enfant.
Un enfant qui se sent mieux avec quelques grammes d’alcool dans le sang, une cigarette entre les dents et quelques billets verts dans la poche. Avec les gens, Gakuun joue un jeu, un rôle. Il devient acteur, et incarne ses personnages à merveille. Il lui arrive souvent de mentir sur sa condition, d’embellir sa personne dans le but d’impressionner ses interlocuteurs.
Tantôt, c’est une grosse mauviette, tantôt, un jeune homme plein de charme, mielleux et plein d’histoires à raconter. Il est sarcastique et a un avis sur tout, il a le sourire qui vous glace et le regard qui vous fait frissonner.
Gakuun sait que les apparences sont trompeuses, et joue beaucoup sur ses capacités à se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Parfois gagnant, souvent perdant, Gakuun élargit son réseau de connaissances, se familiarise avec les bandits les plus puissants, se laisse endoctriner par les plus vils, finit par se faire jeter comme une sous merde, se remet debout, et recommence. Sa vie est un échec perpétuel, mais Gakuun ne brise par le cycle qui rythme ses années, puisque ce qu’il fait lui permet de survivre chaque hiver, de manger chaque soir et de nourrir le chien.
Les moments de repos sont rares et précieux, car Gakuun est toujours sur ses gardes, attentif, calculateur, méfiant.
Il est loin d’être fier de ce qu’il est devenu, et se garde bien de raconter tout ce qu’il fait aux personnes qu’il veut impressionner. Plutôt qu’un simple « Moi je fais ami-ami avec des dealeurs et des trafiquants d’armes et je braque des bijouteries à la nuit tombée, tu veux coucher avec moi ? », Gakuun préfère la jouer fine avec un mystérieux « Ouais, école d’ingé, ouais. Aah je ne sais pas trop, j’envisage de devenir mon propre patron à l’avenir, j’ai toujours aimé avoir les choses sous contrôle, et puis, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, n’est-ce pas ? Ca te dirait de monter dans ma Ferrari ? Je te dépose ? »
Vous l’avez compris, dans le grand théâtre qu’est la vie, Gakuun n’est rien de plus qu’un acteur, amené chaque jour à perfectionner ses différents rôles afin qu’ils paraissent les plus réels possible aux yeux du public.
Cependant, il ne faut pas oublier que, comme le dit si bien le proverbe : « Chassez le naturel, il revient au galop. » Gakuun entretient, nous l’avons vu, une relation assez forte avec l’alcool, et toute autre substance pas très sympa pour le corps. Celles-ci ont surement fini par attaquer le peu de neurones du garçon, puisqu’il est souvent en proie à des hallucinations, à des crises de paranoïa et autres délires pas très sympa pour son entourage. Souvent sous alcool lorsque ces moments de délires arrivent, il est néanmoins important de noter que ces crises peuvent survenir lorsque le corps de Gakuun est à jeun de toute substance. Il n’a, bien souvent, pas le moindre souvenir de ces instants de troubles à son « réveil ».
Gakuun est dans le déni. Une des phases du deuil, oui. On pourrait dire qu’il est en deuil, incapable de voir mourir la personne qu’il croyait connaître : Lui-même. Car finalement, Gakuun ne sait pas très bien qui il est, il ne saurait se définir en des termes précis, alors comment pourrions-nous prétendre le connaître ?
Il est le parfait héros romantique : mélancolique, incompris, en marge de la société, rêvant d’un monde utopique, d’un ailleurs où il serait heureux. C’est un enfant qui a connu trop tôt les désespoirs de la vie, et qui, croyant avoir l’expérience des plus âgés, s’interdit une seconde chance, une renaissance.
Pour terminer, il est évident que décrire avec exactitude une personne serait impossible, et il serait bien difficile d’énumérer les paradoxes que peut présenter Gakuun. Alors je terminerai en disant qu’il ne faut pas se fier aux apparences, qui, on le sait, sont souvent trompeuses, et que, si un jour il vous arrive de croiser la route de ce personnage, et qu’il est dans un état d’ivresse avancée, pensez à ne pas le juger trop sévèrement, et à lui offrir la deuxième chance qu’il refuse de se donner.
Histoire
« Et ta vie c'est d'la merde »Tout commence neuf mois avant le début de notre histoire. Les prostituées font rarement des enfants, puisqu’elles s’arrangent pour bien se protéger lors de rapports, mais celle dont nous parlons n’a pas vraiment eu de chance. Un client régulier, que nous appellerons Robert pour des raisons pratiques, l’a comme qui dirait engrossé. Bien sûr, l’enfant n’était absolument pas prévu, et la grossesse non désirée arriva comme un long cheveu gras sur la soupe. Madame tenta de se faire comprendre en expliquant la situation à Robert, espérant qu’il ferait preuve de bonne foi, qu’il accepterait ses futures responsabilités, et surtout, l’idée de devenir père, incessamment sous peu. Cependant, comme vous pouvez l’imaginer, les choses ne se sont pas passées tout à fait comme prévues, et Monsieur a pris la fuite, sans donner d’adresse. Nous sommes sans nouvelles de lui à ce jour.
Quelques mois plus tard, la véritable histoire débute. Le 5 Mai 1990, Gakuun pointa le bout de son nez, dans une clinique un peu miteuse à l’Est de Mayaku. Madame ne savait pas ce qu’elle va faire de l’enfant, comment elle allait s’en sortir pour lui trouver à bouffer, déjà que c’était pas facile quand elle était seule.
Elle se débrouille cependant, pendant les premières années de sa vie, pour nourrir son gamin, qui ne se prive pas d’afficher joyeusement ses joues potelées et son double cul. Elle a trouvé un rythme, alternant entre un travail de jour, les allés retour chez la nourrice et les changements de logements, les problèmes financiers, les dettes… Gakuun, lui, est un enfant insouciant qui aime bien la nourrice, mais qui préfère quand même maman. Il ne comprend pas que c’est la dèche et que maman est fatiguée, il aime jouer, il est turbulent, bruyant, fait chier les voisins et empêche tout le monde de dormir.
Malgré ses efforts, maman parvenait difficilement à joindre les deux bouts, et avec le gamin qui grandissait c’est pas coton tous les jours. Une solution se proposa alors à elle, comme un mirage, apparut sous la forme d’un grand monsieur en costard, venu un matin frapper à sa porte, et lui proposant de la débarrasser du gamin. Il lui promettait de grandes études et un brillant avenir, et proposait même une contrepartie pour la pauvre femme, qui, aveuglée par le sourire colgate et les punchlines accrocheuses du monsieur, ne tarda pas à accepter l’offre. Gakuun partit donc un beau jour pour une contrée inconnue, où l’enfer commença pour lui.
Pas d’études brillantes, bien sûr, vous l’aurez compris. Gakuun fut jeté tel un déchet au milieu de nombreux autres enfants volés, occupés du matin au soir à des tâches ingrates et difficiles. Le petit fragile, personnage principal de notre histoire, ne tarda pas à tomber assez gravement malade, et alternait les phases de rétablissement et les phases de torture où il travaillait comme un bœuf, tout ça sous le regard intransigeant de monsieur et son sourire colgate.
On trouva rapidement une toute autre utilité à Gakuun, qui, lors de ses périodes d’inactivité, durant lesquelles il souffrait très certainement le martyr, entre une bonne grosse gastro des familles, de nombreuses blessures et une vieille grippe pour aller avec, faisait bien pitié avec son teint pâle et ses vêtements souillés de vomi. Il allait donc joyeusement faire la manche tout les matins, ce qui était quand même plus productif que de rester allongé toute la journée. Au moins, là, il souffrait mais il voyait du monde quoi. Il changeait d’air. C’était mieux. Bref.
Gakuun, par on ne sait quel miracle, survit à de longues années de dur labeur. Bien qu’étant le plus fragile des enfants de son entourage, il fut relativement le plus chanceux d’entre eux, puisqu’il parvint, un beau jour, à s’échapper, et fut recueilli par un orphelinat, qui connaissait de nombreux cas de ce genre. Il fut bien entendu impossible de retrouver les origines de Gakuun, et personne ne prit la peine de le charger d’espoirs inutiles : Aux yeux des autorités japonaises, il n’avait aucune identité, il n’existait même pas, alors vous pensez bien que retrouver sa mère, c’était pas du gâteau.
Pris en charge par l’orphelinat, Gakuun put obtenir des papiers officiels, et à 14 ans, on tenta de lui inculquer quelques règles de vie, et de lui donner un minimum d’éducation. Cependant, il s’avéra très vite que Gakuun n’était pas très coopératif : Violent avec ses enseignants et les médecins qui étudiaient son cas, il n’était bien qu’en compagnie des autres enfants dans son cas, souvent plus jeunes car, par chance, retrouvés plus tôt que lui. Il se prenait pour un grand frère, et protégeait ces enfants de la rue de ceux qu’il pensait être les méchants : Les médecins, les psychologues, les infirmières avec leurs seringues…
Gakuun se révéla très vite être un cas désespéré, dont personne ne pourrait jamais rien tirer : Il ne savait ni lire ni écrire, n’avait aucune aptitude et refusait le moindre ordre, ne respectait pas la moindre hiérarchie. Il quitta l’orphelinat à l’âge de 16 ans, laissant derrière lui ses « petits frères » rescapés.
Insouciant, inconscient, innocent, fragile et rêveur, Gakuun n’avait pas conscience de sa situation, de son état, de son statut aux yeux de la société, des autres. Il retourna très vite dans l’est de Mayaku, où se développaient de nombreux réseaux de criminels, parmi lesquels Gakuun se glissa. Il travailla pendant quelques mois au service d’un trafiquant d’arme, puis d’un revendeur de drogue, d’un tueur à gage. Inconscient, insouciant, et surtout complètement déconnecté de la réalité, Gakuun savait rester discret, dissimulé derrière des personnes influentes pour lesquelles il travaillait.
Il connut très vite son premier échec, sa première arrestation, il passa ses de longues heures en cellule, connut d’interminables interrogatoires, et se promit de nombreuses fois de ne jamais recommencer.
Gakuun voulut redevenir un homme honnête : Il chercha du travail là où la main d’œuvre manquait, là où il n’avait pas besoin d’être qualifié, d’avoir un diplôme ni un CV brillant. Mais il ne supportait pas l’autorité, la pression sociale et les obligations. L’ombre l’appelait chaque fois qu’il tentait d’échapper à sa situation, mais chaque fois, il échouait, chaque fois, il se ramenait vers la facilité. Lorsqu’il voulait bien faire, il vivait mal, il se faisait engueuler par un patron aigri, il dormait seul dans une chambre froide et on le regardait de travers.
Dans la rue, il était aidé, parfois soutenu, il pouvait se cacher, il se sentait en sécurité, il n’était jamais seul.
Gakuun abandonna définitivement la lumière.
A 26 ans, il croupit misérablement dans les ruelles sombres de Mayaku. Respecté par certains pour sa discrétion et son habileté, souvent méprisé à cause de son manque d’expérience, de sa naïveté et de sa carrure franchement frêle, Gakuun a finit par se faire un nom, se forger une identité dans les briques souillées par le crime des bas fonds de Mayaku.
Animal
Nom : Le chien
Race : Corgi
Sexe : Mâle
Description : Peu de temps après avoir entamé sa vie de débauche, le chemin de Gakuun croisa celui du chien, qui se prit tout de suite d'affection pour le grand monsieur aux cheveux bleus, et commença donc à le suivre partout, remuant sans cesse la queue en bavant abondamment par terre. Après de nombreuses tentatives vaines pour se débarrasser de l'animal, Gakuun décida finalement d'abandonner, et finit même par se prendre d'affection pour le chien, qu'il rebaptisa... Qu'il ne rebaptisa pas. Aujourd'hui, l'homme et l'animal sont indissociables et Gakuun se démène à présent tous les jours pour trouver à bouffer pour son ami à quatre pattes.