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MayakuDreams come true

C’est étrange pas vrai ? la façon dont une ville peut vous envoûter, malgré les histoires étranges qui s’y déroulent, malgré les quatre quartiers qui la divisent, malgré son passé trouble. Et pourtant … Bienvenue à Mayaku, la fascinante Mayaku.

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 Association de fouines-merde.

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Mar 5 Jan - 22:01

La salle d’arcade n’était pas grande en soi. Il fallait souvent rentrer le ventre pour passer entre deux badauds, se frayer un chemin parmi les visages hébétés devant d’immenses écrans aux images syncopées et incompréhensibles pour un simple mortel tel que Dan’. De ce qu’il pouvait en comprendre, ce sanctuaire compressé - découpé en de nombreux étages - présentait une des plus fortes concentration de réflexes de la ville. Ici, les mouvements et les réactions étaient si rapides qu’ils en devenaient de l’art. A certain la danse, à d’autre les jeux vidéos. Chacun son dôjô.

Mais lui ne cherchait pas à jouer. Il devait rencontrer quelqu’un. Et ce quelqu’un se trouvait non pas dans les salles de jeu mais dans les étages supérieurs où étaient installés les cybercafés, au plus proche des routeurs. L’observation était de mise : au milieu de cette foultitude de visages tous semblables les uns aux autres, l’un de ces pauvres loosers amorphes serait son contact.
Des dogtags.

A sa grande surprise, les trois derniers étages étaient tout à fait différents. L’ambiance y était beaucoup plus sereine ; on y respectait un silence presque religieux. Comme dans une bibliothèque. Daniel en arpenta toute la surface. Les trois étages, intégralement.
" Bord[ure] de mer[idien]. "

Malgré sa vigilance et ses coups d’œil parfois appuyés, la prospection s’était révélée infructueuse. On lui avait pardonné toutes ses approches dénuées de subtilité - probablement en les mettant sur le compte d’une curiosité propre aux touristes - mais les japonais ne brillaient pas par leur amour du bling-bling. Il y avait bien une ou deux midinettes parées de breloques, mais leur collection était tellement fournie qu’il n’aurait jamais pu y déceler une quelconque présence de plaques d’immatriculation militaires.

Au bout de dix minutes, sa patience commençait à s’émousser et lui à croire qu’on lui avait fait faux bond. Il avait besoin de cette expertise. Ses compétences en informatique se limitaient à :
- Envoyer un mail.
- Recevoir un mail.
- Cliquer sur une publicité proposant d’agrandir la taille de son pénis.
- Regarder des vidéos sur Youtube.
- Faire un copier/coller via le menu contextuel du clique-droit.

Ce n’est que lorsqu’il décida de se rendre aux toilettes pour patienter qu’il se retrouva nez-à-nez avec un inconnu devant une pile de manga et comprit que des boxes privés étaient installés en retrait, pour les plus timides. Il s’excusa et laissa le jeune homme à ses activités (que nous ne décrirons pas dans la présente). Faignant d’entrer par inadvertance dans chacun des espaces privés, il cherchait discrètement du regard la présence des fameuses plaques quelque part.

Lorsqu’il tomba sur les deux morceaux de métal - qui pendouillaient ostensiblement à la poignée du porte-manteau - il tomba rapidement des nues : une fille. Loin du boutonneux qu’il s’était imaginé, la jeune femme avait des vampires le teint cadavériques, et des loups-garous l’odeur de renfermé. Depuis combien de temps croupissait-elle là-dedans ?

" Ça pue. "
Et puisqu'elle avait un faciès caucasien, il en profita pour oublier comment on disait bonjour en japonais.

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Mer 6 Jan - 21:48

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Entretient d'embauche


« Well ? Move, sit down, do something, y'gimme cramps.  »

--Appartement de Kaylee - 72 heures plus tôt--

Les chiffres glissent sur ton corps numérique comme de l'eau, verts et éblouissants. Ils laissent derrière eux une légère traînée verte s'estompant comme une gouttelette sur une plaque brûlante, mais immédiatement ravivée par un autre bit. Tu évites la forme hérissée d'un watchdog, celle éthérée d'un thunderbolt, tu te faufiles dans les labyrinthes de silice, évitant pièges et minotaurs, à la recherche de quelque chose qui devrait te rapporter beaucoup.
Tu prends ta respiration et décides de t'enfoncer dans les abysses insondables de la matrice. Tout devient de plus en plus sombre à mesure que le code se densifie. Encore un watchdog, puis un deuxième. Au risque de te faire repérer, tu projettes du code corrompu pour en griller un, libérant ton issue de secours. Il éclate en un milliards de petites étincelles orangées, mais l'autre ne réagit pas. Tu restes invisible.

Quelques octets plus bas, tu trouves un mot plus lumineux que les autres. Tu t'en approches lentement, sondant les alentours pour ne pas marcher sur un fil de détente, ne pas mettre le pied dans une crevasse informatique ou t'enliser dans la mélasse d'un code corrompu. Tu y es, ma belle. Tu approches ta main, le frôle du bout des doigts, tu vas l'avoir, enfin...

ERREUR RÉSEAU.
VEUILLEZ VÉRIFIER VOTRE INSTALLATION INTERNET.


--Box n°88, cybercafé "2020"--

"Ça pue.
- On s'y fait."

Assise sur le bureau, ramassée dans un coin du mur, ton ordinateur portable dans le maigre espace entre ta poitrine et tes genoux, ramenés contre toi. Tu ne jettes pas un regard vers l'homme qui vient d'entrer. Mais lui, s'il te regarde, il a de forte chances de se demander qui tu es. Sweat à capuche rouge passé ouvert sur le 88 noir d'un T-shirt blanc, jogging gris plutôt négligé et pieds nus, pas le style vestimentaire idéal pour avoir l'air sérieux. Style vestimentaire à peine rattrapé par ton casque audio, reposant pour le moment sur tes épaules et l'étrange enchevêtrement de fils gisant sur la partie du bureau que tu n'occupes pas. Tu attrapes le grand verre en carton posé à la distance parfaite et amène la paille qui décore son couvercle en plastique à tes lèvres. Alors que tu bois une bonne lampé de la boisson mystérieuse, tu observes distraitement l'étrange personnage auquel tu as donné rendez-vous. Finalement pas mieux sapé que toi : survêtement bleu et baskets. Sa chevalière te rappelle légèrement la plaque de ton père, reposant sur ta poitrine, et son odeur de tabac te fait légèrement renifler. Une demi-seconde te suffit pour te rendre compte d'une origine similaire : bien lointaine de ce pays.

Tu reposes ton gobelet et tournes à nouveau tes yeux vers l'écran de ton ordinateur. Tes doigts frappent quelques touches, émettant un bruit comparable à celui d'une machine à coudre tant leurs mouvements étaient rapides. Deux clics de la souris que tu manies contre le mur à ta droite et tu relèves les yeux avec un air parfaitement neutre, sans cesser de frapper les touches de ton clavier. Tu bâilles à t'en décrocher la mâchoire, attestant avec assistance de tes cernes que tu ne devais pas avoir mieux dormis que d'habitude. Puis, après t'être débarrassée de l'impression de pâte sur ta langue, t'adresses à l'homme.

"Donc ? Rassures-moi, tu vas pas rester là planté comme un piquet à m'observer ? Bouges, assieds-toi, fais quelque chose, tu me donnes des crampes."

Tes yeux reviennent à ton ordinateur. Ta main gauche se met à assurer, en plus du sien, le rôle de la droite tandis que cette dernière vient te gratter la tête. Encore quelques secondes de rapides et visiblement anarchiques mouvements de doigts et tu rabaisses l'écran du portable pour te concentrer totalement sur ton prochain employeur.

"Rappelles-moi, qui nous a mis en contact ?"
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Mer 6 Jan - 22:26

Alors que Daniel refermait délicatement la porte derrière lui, la fille se mit à bailler comme un mandrill au sommet de sa forme.
" Jolie culotte.
- Donc ? Rassures-moi, tu vas pas rester là planté comme un piquet à m'observer ? Bouges, assieds-toi, fais quelque chose, tu me donnes des crampes.
- Oui, bon, bon. Euh…
"

Observant autour de lui dans la pénombre, il finit par allumer la lumière du plafond, sans considération aucune pour les yeux de la jeune femme. Après tout, il lui rendait service ; dans le noir, devant un écran, comme ça, elle ne faisait que s’abîmer la vue. Il s’assit au sol, sur l’un des matelas mis à disposition, autour d’une table basse sur laquelle trônait un ordinateur non utilisé ainsi qu’un enchevêtrement gordien de réglisses de plastique.

" Rappelles-moi, qui nous a mis en contact ? "
Elle, travaillait sur son ordinateur personnel. Elle ne devait donc pas être une cliente régulière, sinon elle se servirait de celui qui était mis à disposition ; à moins qu’elle soit en plein travail illicite. Il l’ignorait - et s’en foutait - se contentant d’ouvrir la fermeture éclaire.
" Pour c'que j'en sais… Disons l’ami d’un ami d’un ami, ce genre de truc. Le type dont on m’a parlé s’appelait Fez, fuz, fuse, enfin un truc dans l’genre. "

Bref, un de ces pseudonymes à la con que vous aimez vous donner. Pensa t-il.

De son sac à dos, Dan’ sortit un disque dur. Vieux modèle.
" Voilà la came. J’suis nul à chi[endent] en informatique, mais l’propriétaire de c’disque est un vieux. Si t’es aussi douée qu’on l’dit, tu devrais pouvoir faire ça en dormant. C’est pour un contrat à quarante quatre mille yen et des poussières, j’t’en crache dix pour-cents. "

Spoiler:
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Dim 10 Jan - 15:11

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Labeur


« Melt my processor, take two weeks or just undergo a shock.  »

"Pour c'que j'en sais… Disons l’ami d’un ami d’un ami, ce genre de truc. Le type dont on m’a parlé s’appelait Fez, fuz, fuse, enfin un truc dans l’genre."

Fuse ? Il n'était pas passé White Hat depuis quelques mois ? La dernière fois que vous aviez communiqué, il avait été plutôt froids. "Tu ne vaut pas plus qu'un mercenaire", avait-il dit, oubliant par la même occasion qu'il en avait été un lui aussi. Attention, K, les rapports entre les Archangels, que tu suspecte être son nouveau crew, et les Eleven Manifolds sont comparables à ceux entre l'Amérique et l'Etat Islamique. Twenty-Two s'était fait cramer son PC par un virus particulièrement dangereux, Fifty-Five croupit encore en prison et Ninety-Nine doit faire profil bas en priant pour que la police arrête de la surveiller.
Mais tout de même, du temps où il faisait parti du Black Flock, vous aviez vécu beaucoup de choses, à vous deux. Des raids de masse à la solde de corporations peu scrupuleuses, des missions en duo ou alors juste des DDOS sur l'intranet du gouvernement, pour rigoler.

"Voilà la came. J’suis nul à chier en informatique, mais l’propriétaire de c’disque est un vieux. Si t’es aussi douée qu’on l’dit, tu devrais pouvoir faire ça en dormant. C’est pour un contrat à quarante quatre mille yen et des poussières, j’t’en crache dix pour-cents."

Tu te relèves et t'assieds au bord de la table, les jambes pendantes. Tu observes le disque dur, il paraît tout à fait normal, puis tends une main, indiquant que tu souhaites l'avoir. Alors que tu récupère l'objet, tu passes une mèche derrière ton oreille et commences à l'observer, cherchant la moindre trace de piège physique. Par pur réflexe commercial, tu te permet de rectifier l'offre de l'homme.

"Tout ça dépendra de si je fais fondre mon processeur en essayant, de si je met deux semaines à l'ouvrir ou encore de si je me mange une décharge."

Après avoir posé la pièce métallique, tu cherches un tournevis dans ton sac et entreprends de dévisser la coque. Pas de signe de sécurité physique, la voie semble libre. Le prochain objet que tu brandis est un câble. Il te faudrait être particulièrement idiote pour brancher physiquement un disque-dur à l'origine inconnue à ton PC personnel, comme Twenty-Two avait su le démontrer. Alors tu tires l'ordinateur trônant au milieu du box à toi. Tu soupire en l'observant s'allumer avec une inertie digne d'un éléphant obèse traité aux hypnotiques. En attendant que ce que tu considères comme une antiquité sans âge -un modèle dépassé depuis au moins trois mois, tout de même- démarre, ton regard se fixe sur l'homme en face. Je ne sais pas si c'est parce que tu es de particulièrement bonne humeur ou parce que tu t'ennuies à mourir pendant l'initialisation système, mais tu te décides tout de même à commencer un semblant de discussion.

"Et sinon je peux savoir pour quel type de taff je fais ça ?"

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Dim 10 Jan - 18:00

Lorsqu’elle lui parla de se prendre une décharge électrique, il ne put contenir un petit rire à l’idée cartoonesque qu’il s’en faisait. Voyant la figure on ne peut plus sérieuse qui lui faisait face, son sourire s’effaça derrière un raclement de gorge. A défaut de trouver comment détendre l’atmosphère roide que la jeune femme installait à chacune de ses phrases, il lui tendit le disque dur.

La voir démanteler le support physique du disque fut en quelque sorte une surprise, lui qui s’imaginait qu’elle allait le brancher sur son ordinateur et le lui rendre au bout de quelques menues manipulations auxquelles il ne comprendrait strictement rien.
La voilà qui s’met à faire un boulot d’horloger. Espérons qu’elle sait c’qu’elle fait.

Elle se mit à utiliser le poste fixe, aussi se prit-il à réfléchir. Il n’y avait pas de registre d’accueil, mais il avait repéré une caméra de sécurité à l’entrée. Peut-être y en avait-il d’autres. Machinalement, il sortit un petit emballage individuel frappé du logo d’une grande chaîne d’hôtels de luxe. Une amande enrobée de chocolat. Ses poches en étaient pleines.

Daniel s'adossa au mur. Les empreintes sur la poignée de la porte. C’était la seule preuve de sa présence dans ce boxe, et son affaire était trop banale pour que la police s’embête à les relever. Même si elle laissait des preuves lors de son petit travail, la seule…
" Et sinon je peux savoir pour quel type de taff je fais ça ?
- C’est pas un défaut, la curiosité dans ton espèce de métier ?
"

Daniel avala de travers son amande dépouillée de toute trace de chocolat, toussa deux ou trois fois et reprit :
" Le coup classique : genre histoire de cul avec une femme qui veut savoir c’que cachent les soi-disant documents d’travail d’son Jules. Dans mon cas - et donc le tien aussi - y cache quelque chose d’intéressant. Des réservations pour des love hotels, des donnés d’connexion pour un compte permanent chez une boîte de call-girls, tout ça. C’pas grand chose, mais suffisant pour un procès. "

Une autre amande quitta son emballage. Dan’ profita que l’informaticienne s’affairait devant l’écran pour la reluquer un peu. Bon, elle était un peu jeune, c’est vrai, mais pas mal dans son genre. Comme d’habitude, il commença à s’imaginer des trucs peu catholiques et prit un maximum de photographie mentales pour sa prochaine douche.

" La femme s’en balance du mari, elle veut juste gagner l’procès. Grosses thunes pour elles, si on lui apporte de quoi faire tomber l’queutard ; mais l’enveloppe de l’avocat est plafonnée. "
C’était toujours comme ça, au début. Mais après tout, il venait juste d’arriver.
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Sam 16 Jan - 15:29

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Décryptage


« A little Wasp's Nest will normally do the trick. »

"C’est pas un défaut, la curiosité dans ton espèce de métier ?"

Ah ! Si il savait ! Oh que non, ce n'est pas un défaut : savoir ce à quoi on s'attaque peut faire la différence entre la réussite et l'échec. Et aussi éviter de se retrouver avec un malware dans son PC, sachant les dégâts que ceux d'aujourd'hui peuvent faire.

"Le coup classique : genre histoire de cul avec une femme qui veut savoir c’que cachent les soi-disant documents d’travail d’son Jules. Dans mon cas - et donc le tien aussi - y cache quelque chose d’intéressant. Des réservations pour des love hotels, des donnés d’connexion pour un compte permanent chez une boîte de call-girls, tout ça. C’pas grand chose, mais suffisant pour un procès."

Tu observes l'ordinateur fixe se lancer enfin. D'après cet homme, il s'agit d'un mec pas très très fair. Un sourire entre le mépris et la moquerie s'empare de tes lèvres. Tout ça ne fait qu'affirmer l'idée que tu te fais de l'être humain, de sa futilité, de sa versatilité. Yep, Kaylee, tu es fière de toi, tu te sens dans le vrai. Tu branches le disque dur. Pas de risque de tomber sur un virus type Firebolt ou Melter. Ce bon petit PC ne verra donc pas son processeur fondre comme neige au soleil.
Alors que les drivers du périphérique de stockage massif s'installent lentement -tu te permets de le qualifier de veau- tu repenses à Fuse. Ce taff est bel et bien celui que ferrait un WhiteHat : aider la justice, voler au secours de la veuve et de l'orphelin, tout ça. C'est pas trop ton genre. Toi tu es une définitive BlackHat, tu préfères garder les failles pour ton propre compte et te faire de l'argent avec. Donc il t'a refilé un labeur dont il ne voulait pas. Bien. Tu penseras à lui renvoyer l'ascenseur. Il te devra au moins un café. Ton esprit revient à l'ordinateur, qui traîne toujours à ouvrir le disque dur.

"Il faudrait que je penses à leur cramer leurs bécanes, histoire qu'ils les changent. Un petit Wasp's Nest devrait suffire. Je devrais le faire tout de suite après, tiens..."

Tu parles plus pour toi, bien entendu. De la main qui n'est pas occupée à observer les dossiers présents sur le bureau tu attrapes ton gobelet et reprends une gorgée. Puis tu repasses cette foutue mèche de cheveux, qui semble vouloir à tout prix se mettre devant tes yeux, derrière ton oreille. Enfin, les drivers sont installés. Ni une ni deux, tu t'acharnes déjà sur la sécurité de ce coffre fort virtuel. C'est bien fait. Ça date, certes, mais c'est bien fait. La vieille école, tout ça. Mais dans le cruel monde de l'informatique, il n'y a pas la place pour ce qui est vieux. Tu t'empares d'une clé USB, un tout petit périphérique de stockage d'à peine quelques dizaines de Ko. Elle contient quelques logiciels de décryptage ainsi que deux ou trois spyware ne demandant qu'à être relâchés pour commencer à récolter information sur information.
Tu lances le logiciel et attends patiemment qu'il trouve la combinaison.

"Normalement, ça devrait être réglé en dix minutes. Sauf si ça plante, bien sûr. Et vu le peu de tripes que ce machin a dans le ventre, c'est pas impossible."

Déjà les numéros s'affichant sur le logiciel commencent à ralentir leur cadence. Tu passes de vingt combinaisons à la secondes à seulement trois. Ça va être plus long que prévu...

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Sam 16 Jan - 17:44

La réponse semblait avoir satisfaite la donzelle, qui se pencha sur la question du matériel des boxes. Il eut un reniflement amusé lorsqu’elle suggéra de réduire le parc informatique de l’immeuble à l’état de cendres fumantes. Pensant qu’un tel exploit était impossible, il ne prit pas la remarque au sérieux, mais il devait bien admettre qu’elle avait du chien, comme qui dirait.
Tiens, c’est qui qui disait ça, d’ailleurs ?

Laissant là ses tentatives pour s’imaginer le corps de Kaylee sous son pull trop ample à son goût, il sonda sa mémoire à la recherche de la source de cette fameuse expression. Quelque chose qu’il faisait régulièrement, ces derniers temps, se rappeler de connaissances de jadis. Comme si son esprit cherchait toujours le moindre prétexte pour se raccrocher au passé. Couper les ponts s’avérait bien plus difficile que prévu.

Une tierce amande rejoint ses molaires pour y être transformée en bouille chocolatée.
" Normalement, ça devrait être réglé en dix minutes. Sauf si ça plante, bien sûr. Et vu le peu de tripes que ce machin a dans le ventre, c'est pas impossible. "
Daniel répondit par monosyllabe en s’affalant sur les coussin qui devaient sans doute faire office de coin confort dans ce monde tout d'exiguïtés.

" J’étais en train d’me demander c’qu’une gamine occidentale pouvait bien foutre ici. Le shopping, c’est manifestement pas ton truc ; et t’as pas vraiment l’air d’être venue avec tes parents. Alors quoi ? T’évites l’extradition ? "
Au vu de ses activités, ça n’était pas impossible. Peut-être la petite s’était-elle amusée à foutre les jetons aux fédéraux ou à quelque organisation gouvernementale d’envergure, comme dans War Game. Tout d’un coup lui venait l’étincelle du métier : ce sentiment malsain de curiosité, à la limite du voyeurisme.
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Sam 16 Jan - 19:12

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Curriculum Vitae


« I can't tell why I should tell you. »

Le programme ralentit franchement, freeze, puis passe à moins d'une combinaison toutes les deux secondes. Tu fronce les sourcils c'est pas uniquement du au manque de puissance du PC. Un système de sécurité anti décryptage ? Alors que tu commence à ouvrir le mécanisme virtuel du cadenas tout aussi irréel, la voix de ton acolyte fait tourner tes yeux mauves dans sa direction.

"J’étais en train d’me demander c’qu’une gamine occidentale pouvait bien foutre ici. Le shopping, c’est manifestement pas ton truc ; et t’as pas vraiment l’air d’être venue avec tes parents. Alors quoi ? T’évites l’extradition ?"

Tes iris descendent vers ta plaque, qui reflète l'espace d'un instant la lumière de la lampe au-dessus. Tu soupires et avales ta salive, refusant premièrement de répondre, faisant mine de te replonger dans la matrice. Finalement tu coupe le logiciel de décryptage, qui a enfin décidé de crasher. Malgré tes essais pour oublier la question de ton simili d'employeur, elle continue de trotter dans ta tête. Tu remontes les manches définitivement trop longues de ton sweat et t'éclaircis la gorge. Les doigts de ta main gauche se perdent quelques instants dans tes cheveux, puis tu baille en t'étirant un peu, omettant de cacher l'intérieur de ta bouche. Encore un soupir, un début de migraine t'empêches de travailler correctement et tu commences à avoir faim. Tu finis par penser que c'est la présence in vivo de cet être humain à côté qui te fais subir les désagréments quotidiens des mortels.

"J'arrives pas trop à voir pourquoi je te le dirais."

Tu dis ça en essuyant les larmes de fatigue naissant dans ton oeil de ta paume, enveloppée sous ta manche démesurée. Tu lèves des yeux cernés vers l'homme, soupires une énième fois, puis reprends la parole.

"Je suis ici depuis dix ans. Venue juste avec ma daronne. Mon père doigt traîner quelque part six pieds sous terre en Ian, Irak ou Syrie, ce genre de conneries. Mais pour l'extradition, nan. Je suis bien trop bonne pour qu'ils m'attrapent."

Tu ne lui rends pas la question, tu t'en fouts, tu veux juste terminer ce boulot et rentrer chez toi. Toutes ces questions, ça a finit par te lessiver...

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Dim 24 Jan - 12:07

" J'arrive pas trop à voir pourquoi je te le dirais. "
Daniel ne disait rien. Dans les coussins, bras croisés, il la regardait, attendant. Finalement, après un soupire, elle cracha le morceau.

Voilà qui expliquait les dogtags. Peut-être la gamine idolâtrait-elle son père, ou peut-être qu’elle ne voulait tout simplement pas l’oublier. Peut-être aussi qu’elle n’était pas, comme elle le disait, trop bonne pour qu’ils l’attrapent.

" T’es si douée qu’tu peux pirater un disque dur l’ordi’ éteint ? "
Et oui, il avait dit pirater.

Il fouilla de nouveau dans sa poche et en sortit une friandise qui venait d’un autre hôtel. Carré de chocolat. " Ça m’gonfle, j’vais m’prendre un café. " dit-il en sortant. Il redescendit tous les étages, en prenant l’ascenseur, bien entendu. A côté de lui se trouvait une japonaise qui le dépassait. Elle ne portait même pas de talon. Il sortit de la salle d’arcade, trop bondée, et traversa la route pour trouver un café modeste en face.
Si elle galère à cracker cette merde, c’est qu’ça doit contenir son pesant d’cacahuètes en infos intéressantes.

Mais, pour le moment, il doutait surtout des capacités de la jeune femme. Étant un ignare total en informatique, il ne pouvait pas mesurer l’étendue de son talent. Dépendre aveuglément d’une donzelle de vingt ans, voilà qui était très frustrant pour lui.

Il appela l’avocat.
" Maître Takazawi à l’appareil, j’écoute ?
- Vous m’aviez pas dit qu’le mari d’notre cliente protégeait rudement ses infos.
- Que voulez-vous dire par là ?
- Que ça m’a coûté cher en composants informatiques, vot’merde. Et que, du coup, ça va vous coûté cher aussi.
- Écoutez, nous avons été très clair quant au montant d…
- Alors permettez moi d’être très clair à mon tour : vot’cliente, elle est comme qui dirait pas toute blanche dans l’affaire. Et c’que j’ai trouvé... eh bien, j’suis sûr que son mari pourrait s’en servir, lui aussi, s’il décidait d’lancer un procès en premier.
- C’est manifestement du chantage...
- Ouais mais la dernière fois qu’je suis venu, vot’secrétaire avait un modèle de standard téléphonique qui enregistre pas les conversations. Alors de deux choses l’une : j'prends l'double à présent. Ou alors le mari prendra l'triple ; c’qui serait mieux pour mon larfeuille, mais j'suis du côté d’la justice et d’l’honneur, vous comprenez ?
- J’ai des amis, vous allez regretter ça !
- Et vous, vous allez pas regretter d’m’avoir augmenté. Allez, vot’cliente a pas l’bras assez long pour vous faire du tort ; prenez une ‘tite part, vous aussi.
- Pour qui me prenez vous ?
- Bonne journée, Takazawi.
"

Il raccrocha et finit son café. Rasséréné, il songea à remonter, pour voir où la gamine en était.
Ce qu'il fit.
" Mad'moiselle Winningham, j'espère qu'vous avez du lourd, parce que j'suis en train d'négocier une augmentation comme qui dirait substantielle. "
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Ven 29 Jan - 20:23

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Résultats


« Open Sesame ! »

"T’es si douée qu’tu peux pirater un disque dur l’ordi’ éteint ?"

Ne relèves pas, sans rire, Kay', ne relèves pas...
Ouf, comme d'hab, tu n'observe même pas ton interlocuteur. Tu te contentes bien effrontément de l'ignorer.

"Ça m’gonfle, j’vais m’prendre un café."

Qu'il aille prendre tout le café du monde, ça te laissera un peu plus tranquille.
Il part et tu es à nouveau seule. La mécanique un peu graisseuse de ton cerveau se remet en route, le grain de sable qui bloquait les engrenages a disparu. Tu es de nouveau admin de ton propre client, sans ce malware qui bouffait toute ta RAM. Silencieuse, tu redevient un être de pur code numérique, entre dans la machine et viole une enceinte trop bien gardée pour de simples programmes.
Les verroux, un a un, se brisent sous tes doigts experts frappant les touches. Territoire inconnu ? Bah ! Cette sécurité est unique, certes, mais elle est brouillon, débile, faiblarde, face à un hacker comme toi.

"Et...Open Sesame !"

Clac ! Le cadenas se brise. La porte s'ouvre en grinçant, dévoilant un univers d'informations numériques éblouissantes. Il y a de tout, ici. Codes bancaires, codes d'accès, messagerie d'entreprise, relevés de compte falsifiés. Un BlackHat, lui aussi, un frère, un allié. Toutes ces informations, elles sont à des milliers de noms différents. Mais quoi ? Tu n'es pas du genre à passer à côté d'une si belle occasion. En moins de temps qu'il ne le faut, tu copie le tout et referme cette caverne d’Ali Baba immédiatement derrière toi.

"Mad'moiselle Winningham, j'espère qu'vous avez du lourd, parce que j'suis en train d'négocier une augmentation comme qui dirait substantielle."

Le pouce levé comme réponse, un sourire aux lèvres, mais toujours le regard sur l'écran, tu parcours les fichiers que tu as copié, sécurisé puis transféré  sur ton ordinateur personnel. Pas le moindre malware, ici. La cité interdite n'était donc pas piégée.
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Lun 1 Fév - 23:19

Pour toute réponse, il eut droit à un pouce en l’air. C’était tout ce qu’il voulait. A vrai dire, il se sentait soulagé. Mais il se demandait si la petite n’avait pas fait exprès de se planter pour le faire partir. Aurait-elle mis quelque chose dans ses données pendant qu’il buvait un café ? Son côté paranoïaque se présentait rarement à lui, mais aujourd’hui, il lui susurrait à l’oreille.

Il fallait qu’il voit. Il fallait qu’il trouve ce qu’il cherchait. Il se laissa tomber derrière la hackeuse et regardait de derrière son épaule.
Bon sang, elle descend trop vite, j’ai pas l’temps d’lire.
Des chiffres, essentiellement, des numéros de série, des libellés parfois. Les informations contenues dans ce disque dur étaient brutes de décoffrages, mais il arrivait à comprendre deux/trois choses. Ses longues pérégrinations dans des comptes bancaires lui avaient appris où mettre les yeux en premier.

Non, pas sur le fessier de Kaylee… Là !
" ‘tends-‘tends-’tends-‘tends-‘tends ! Remonte voir ? Là, regarde. Merde. Qu’est-ce que c’est qu’ces conneries ? "

Des livrets en Suisse, des gros morceaux. Un trop gros poisson pour un trop petit lac. Daniel avait déjà enquêté sur le bonhomme. Il le savait aisé, mais pas du genre à avoir un pactole pareil. La somme était un piège, nul doute n’était permis.

" J’ai déjà entendu parler d’ça. Des comptes en bois pour attirer les pirates. Ça passe par des banques de placement physique. C’est pour inciter les fraudeurs à s’découvrir, à s’montrer en présentiel. Pourquoi il aurait besoin d’un truc comme ça… C’est plus qu’une histoire de cul, on dirait. "

Et cela n’était pas pour lui plaire. Il ne savait pas quelle portée avait l’affaire, mais l’avocat l’avait rappelé dans l’ascenseur et avait cédé son augmentation sur le champ. Il l’aurait bien viré, mais Daniel avait été très clair : il était en possession des données ; lui, pas un autre. Il valait bien une petite hausse de salaire. Lors de leur entrevue, la femme avait eu l’air avare au possible. Elle n’aurait jamais lâché d’argent aussi facilement, il y avait anguille sous roche, et cette anguille était peut-être électrique. Merde.

" Les informations sont peut-être bidons ; ce type veut divorcer d’sa Bertha. Mais pourquoi qu’y sera prêt à lâcher la moitié d’sa fortune… "
Il s’était remis à faire les cent pas dans le box. Bien vite, il s’arrêta. Il avait bossé dans la criminelle, un cours instant. Enfin, pas vraiment dedans. Mais il les avait aidés à traiter des affaires. Cet éclair qui avait jaillit en lui, cette sensation de déjà-vu, c’était un madeleine de Proust.

" Okay, t’es douée, j'te l'accorde. J’t’ai promis dix pourcent, ça prend en compte la hausse du cachet, bien sûr. Mais t’as intérêt à pas faire de conneries avec ces info’. Je crois qu’on est en train de jouer avec de l’argent sale, et j’ai aucune idée d’où ça peut venir, bordel… "

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Mar 9 Fév - 14:55

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Conclusion


« If you have need again for my services. »

[color=#F12E12]" ‘tends-‘tends-’tends-‘tends-‘tends ! Remonte voir ? Là, regarde. Merde. Qu’est-ce que c’est qu’ces conneries ? "

Tu réagis au quart de tour, encore plus rapide que ce PC (en même temps vu le peu de RAM dont il a droit, c'est pas trop difficile). Tu fronces les sourcils. C'est pas quelque qui saute aux yeux.

[i]" J’ai déjà entendu parler d’ça. Des comptes en bois pour attirer les pirates. Ça passe par des banques de placement physique. C’est pour inciter les fraudeurs à s’découvrir, à s’montrer en présentiel. Pourquoi il aurait besoin d’un truc comme ça… C’est plus qu’une histoire de cul, on dirait.


- Yep, on dirait bien..."

Tu es un peu sceptique, c'est vrai. Il t'annonce que tout l'argent que tu viens de trouver pourrait juste te mettre un pied dans la tombe ? Quel personnage cruel ! Bien à l'image que tu te fais des êtres humains en général, en fait. Tu pousses un soupir un peu déçu et retires sans ménagement la clé USB de l'ordinateur.

" Les informations sont peut-être bidons ; ce type veut divorcer d’sa Bertha. Mais pourquoi qu’y sera prêt à lâcher la moitié d’sa fortune… "

Il est déjà partit réfléchir tout seul dans son coin. Bah ! Tu le laisses faire et commence à ranger ton matos, à faire disparaître les traces de ton passage, à tout nettoyer derrière toi comme une tueuse à gages. C'est fou, mais en fait ton métier y ressemble vachement. Mais bon, toi tu tue du code, pas des gens vivants (des fois ça peut être une conséquence mais tu t'en fout, c'est pas toi qui appuie sur la gâchette).

" Okay, t’es douée, j'te l'accorde. J’t’ai promis dix pourcent, ça prend en compte la hausse du cachet, bien sûr. Mais t’as intérêt à pas faire de conneries avec ces info’. Je crois qu’on est en train de jouer avec de l’argent sale, et j’ai aucune idée d’où ça peut venir, bordel…

- No problem. Je vais partager ça avec mon crew, histoire de voir se qu'ils en pensent. On pourrait peut-être se faire du blé dessus, ou alors couler un bateau adverse avec. Qui sait, c'est peut être ce que ce gars a essayé de faire ? Si les guerres de gang existent, je t'assure qu'il en est de même avec les pirates informatiques."

Elle se releva et mit son sac en bandouillère sur son épaule, puis, alors qu'elle allait partir, elle s'arrêta et se retourna. En ce moment, les affaires n'étaient pas au mieux. Les grosses entreprises se tournaient vers la nouvelle génération et tous leurs gadgets bidons. Toujours obligés de se mettre à jour...bref, elle commençait à être dépassée. Pas pour bien longtemps, non non, il n'existait aucune sécurité capable de bloquer l'intelligence humaine, mais en ce moment, elle avait un peu de mal. Alors, à contre-coeur, elle écrivit sur un bout de papier son numéro.

"Au cas où t'aurais à nouveau besoin de mes services. C'est pas que ça me fait plaisir, mais il faut bien que je bouffe."

Elle referma son sweat et mit sa capuche, ses mains dans ses poches et disparut comme une ombre, redevenant invisible, une simple suite de zéros et de uns au milieu d'un immense code.
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Lun 15 Fév - 20:20

" Au cas où t'aurais à nouveau besoin de mes services. C'est pas que ça me fait plaisir, mais il faut bien que je bouffe. "

Daniel prit le numéro sans rien dire. La fille partit et lui se rendit dans la salle d’arcade. D’ici, on avait une bonne vue sur le quartier. Devant la baie vitrée, comme un prince, il regardait ce contrebas froid et gris qu’on appelait le trottoir. La sensation de tout dominer, la satisfaction de l’argent l’emplissaient lentement, maintenant que toute tension était partie. Il espérait juste que la gamine n’allait pas faire de conneries avec les données, du moins pas avant qu’il ne reçoive sa solde. Une fois le procès de divorce plié, elle pouvait bien s’embourber dans toutes les merdes du monde, ça n’était pas son problème. Lui se débarrasserait des données une fois payé. Être blanc, dans ce genre d’affaires, était la meilleure des protections.

La silhouette à capuche sortit et marchait, en bas, le plus à l’écart possible des gens. Pas si difficile, en réalité ; ici, tout le monde vous laissait poliment un petit sentier pour passer. Surtout si vous n’aviez pas l’air commode. Il appela le numéro et vit le petit sweet dehors répondre.
" Juste pour voir si c’était un faux numéro. " Et il raccrocha.

Il sortit une clope et se la cala derrière l’oreille en attendant de sortir. De bonne humeur, il essaya un jeu sur l’une des bornes de la salle, un des moins chers de l’étage. C’était un de ces jeux de course de motos, avec une reproduction en plastique bleue ou rouge qu’il fallait pencher sur les côtés pour tourner. Il finit dernier et sa bonne humeur le quitta.

Une fois dans l’air hivernal, il alluma sa cigarette. Tout en marchant, sans se soucier de percuter les gens qui s’écartaient pour lui, il recopia le numéro sur son portable.

' Pas que ça m’fasse plaisir '… Hé, mon cul, ouais ! La p’tite elle a craqué sur tonton Dan’ et elle veux pas l’avouer.

Une fois chez lui, son colocataire l’accueillit en lui lançant une bière. Raison pour laquelle il était le japonais préféré de Daniel. Lui, et un vieillard qui tenait un restaurant de ramens, cinq rues plus loin, qui finissait totalement hilare dés qu’il buvait.

Il lui raconta l’histoire.
" Pas mal, pas mal.
- Avec ça, c’est les trois prochains mois de loyer dans la poche ; le reste, pour ma gueule.
- Et tu l’as payée comment, la fille ?
- On passe par l’intermédiaire, le type, là : le pote de ton pote de ton…
- Ah ouais okay. Et si t’as de nouveau besoin d'son aide, tu veux que j'te passe l’adresse du gars ?
- Pas besoin, j’ai l'numéro d'la fille.
- Ça donne leur numéro, les hackeurs ? J’les croyais parano, genre, théorie du complot, et tout ?
- Boaf, elle doit avoir cinq portables secondaires avec des trucs intraçables et tout. Et puis ? Elle s’est compromise pour me revoir, qu’est-ce que tu veux ?
- Quoi, toi ? La p’tite elle a craqué pour toi ? J’aimerais bien savoir c’qui t’fait dire ça. Elle te l’a dit ?
- Nan, elle faisait sa gothique. Tu sais, genre, la fille pas encore vraiment sortie de l’adolescence, qu’en a marre de tout. Mais crois moi, j’ai du flaire pour ce genre de trucs.
"

Le colocataire partit d’un éclat de rire clair et sincère.
" Oh, pas d’doute là dessus ! J’les connais, les tsundere. Toutes à faire les mijaurées, à s’indigner d’un mot de travers, mais en vrai, elles fondent toutes devant Dany sempai ! Ah ah, compromise pour lui, qu’est-ce qu’y faut pas entendre ! " Lança t-il, en mettant sa veste pour sortir.

Daniel lui fit un doigt d’honneur avec un grand sourire et mit un match de Baseball à la télévision. Il s’endormit à la mi-temps.
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